Le cours de Renault a dévissé hier de -2,8%, en lien avec un article du Financial Times, évoquant les velléités de séparation de de la part de Nissan. En effet, selon le Financial Times, les dirigeants de Nissan travaillent sur un plan d’urgence confidentiel en vue d’une éventuelle séparation de Renault.
En particulier, ces plans prévoient une scission totale de l'ingénierie et de la production, en plus des changements au sein du conseil d'administration de Nissan. En effet, les dirigeants japonais de Nissan, sont persuadés que Renault constitue désormais un frein pour le développement de Nissan.
Or, actuellement, seuls les dirigeants de Renault, semblent être persuadés de la possibilité de poursuivre l'alliance avec Nissan sans son architecte ni son dauphin désigné. Il s'agit certainement d'une erreur car en gardant la gouvernance actuelle, le processus de divorce semble convergent.
Ainsi, le bon sens pour Renault voudrait la préservation de ses intérêts financiers, en imaginant deux scénarios. Le premier qui est le plus doux, est celui de la cession de la participation de 43% dans Nissan, sur le marché boursier ou à un autre opérateur industriel. Le deuxième scénario est celui d'une contre-attaque avec un projet d'OPA qui obligerait Nissan à chercher un chevalier blanc, offrant une prime de sortie au constructeur français.